Hermanvillegang




2018

La résidence


De mars à juin 2018, le GANG a réalisé une résidence de six semaines à Hermanville-sur-mer, en Normandie. Ces résidences sont mises en place par les maisons de l'architecture et invitent les équipes à apporter un nouveau regard sur le territoire.




︎Hermanville-sur-Mer
︎︎︎Voir aussi :
︎︎︎L’édition “périple urbain”
︎︎︎Chantiers communs




GANG s'est intéressé au notion de "patrimoine" (dans une vision élargie, cf. Un historique de la notion de patrimoine de Thibault Le Hégarat ) et d’identité des communes périurbaines.
Nous nous sommes détachés des quartiers dont la sur-représentation occulte les autres. Ainsi, du centre-bourg historique et les villas du front de mer, nous avons préféré nous focaliser sur les lotissements : quartiers réputés dortoirs, banals et homogènes, voire "sans intérêt".
En s'intéressant aux mobilités dans la commune, et par extension, aux mobilités intercommunales, le GANG a révélé (entre autres) les qualités piétonnes des lotissements, proposant une alternative aux déplacements automobiles. Ceux-ci présentent un atout à exploiter dans la commune.

Tout au long de la résidence, GANG a mis en place des évènements qui leur ont permis de sensibiliser les habitants comme les élus de la commune aux pratiques du territoire. Il a organisé une balade commentée ouverte au public, un barbecue avec 20 voisins d’un lotissement sur un espace commun délaissé ou encore des ateliers avec les CM2 de l’école primaire de la ville. C’était l’occasion d’initier les habitants et les élus, à la lecture du paysage, en parlant notamment du rôle des mobilités douces.

Au terme de la résidence, GANG a créé la Promenade Terre-Mer, un parcours piéton dans la ville balisé, signalé, et ponctué de 6 panneaux présentant photographies et de cartes qui illustrent la diversité d’Hermanville-sur-Mer. Ce parcours manifeste le lien (qui était alors peu visible) entre les différents quartiers, et les fédère. En créant du passage dans les lotissements, leur identité et leur place dans la commune se voit renouveler. Ils présentent dorénavant un intérêt à s'y promener. Ce parcours met en avant la marche comme outil de découverte et de valorisation du territoire et favorise ainsi les déplacements piétons dans la commune comme à l’échelle intercommunale. Il a été inscrit dans le PLUi ce qui le pérennise, et exige une attention particulière.

Carte de la promenade Terre-mer, en libre distribution dans la commune et en téléchargement libre sur ce lien









Périple urbain




2019

Exposition & édition







︎Hermanville-sur-Mer


©2018 photographies GANG
©2019 texte et mise en page GANG
imprimé par Nii sur papier Cyclus print en 500 exemplaires

Cette publication accompagne l’exposition périple urbain présentée pour la première fois en mars 2019 à la médiathèque d’Hermanville-sur-Mer dans le cadre de Chantiers Communs | mois de l’architecture Normandie.


Arrivés à la gare de Caen, c’est à vélo que nous choisissons de parcourir le territoire périurbain. De cette manière, nous sommes en contact avec le paysage, nous pouvons nous arrêter pour le photographier et rencontrer les promeneurs tout en ayant la possibilité de couvrir des distances relativement grandes.

Quitter la métropole ne semble pas aisé à vélo. En nous éloignant du centre ville, les circulations douces (piétons et vélos) disparaissent peu à peu, laissant place à une organisation du territoire dédiée à l’automobile : panneaux de signalétiques, rond-points, barrières de sécurité, bordures de départementales tondues, limitation de vitesse... voici le décor de cet «entre-villes» et du périurbain.

A l’écart des routes qui structurent ce territoire, nous trouvons un itinéraire de promenade aménagé pour les vélos et les piétons, longeant le canal vers la Manche. Ces axes «verts» commencent à être considérés dans les politiques d’aménagements du territoire et à être valorisés au sein des départements. Ces choix laissent apparaître de nouvelles pratiques intercommunales, témoignant de la mutation des mobilités, et ainsi des paysages.




Nous arrivons sur les lieux de notre résidence. Petit bourg qui, depuis les années 60 se développe par la construction successive de lotissements. Ces quartiers permettent le renouvellement de la population, mais semblent déconnectés du reste du bourg et apparaissent comme des enclaves à l’image des villes dortoirs.
Nous choisissons de les arpenter, les découvrir et ainsi d’y rencontrer leurs habitants.
Ces morceaux de villes ont un aspect labyrinthique. Il est facile de s’y perdre en s’aventurant sur ces voies de dessertes, et d’aboutir sur une impasse dans laquelle le demi-tour est la seule issue. Les rues se ressemblent. Notre regard est arrêté par des haies druement taillées, ou des toitures descendantes.

En répétant nos déambulations dans les rues, nous réalisons que les quartiers sont imprégnés de leur environnement. Nous commençons à voir des tracteurs et des élevages poindre dans les jardins, rappelant le caractère agricole du bourg, tandis que les parasols évoquent la proximité de la mer. Le week-end, les trottoirs ou les placettes se transforment en terrains de pétanque, pratique largement adoptée par les habitants. Les impasses se transforment en terrasses partagées dans lesquelles on se retrouve entre voisins. Des enfants profitent des voies de dessertes peu passantes pour faire de la trottinette et du roller. Des adolescent(e)s circulent en vélo et disparaissent derrière une haie nous laissant penser qu’il existe des passages vers d’autres quartiers...

Nous découvrons des quartiers et leurs habitants qui participent discrètement à la vie du bourg, des pratiques de la ville confidentielles qui marquent une volonté d’appropriation des espaces communs et qui pourraient participer à l’identité globale de cette commune.





Chantiers communs, exposition & rencontre




2019

Exposition "Laboratoire des territoires"



︎ Le Pavillon, Caen (14)
Pendant un mois, Territoires pionniers installe son Laboratoire des territoires au Pavillon et vous invite à découvrir les démarches menées par les trois équipes d’architectes, GANG, Atelier+1, ainsi que Margaux Milhade, Camille Fréchou et Loan Calmon, accueillies en résidence à Hermanville-sur-mer, Picauville ou encore Valdallière en 2018.



© Cecile Schuhmann


Pensée comme un espace ouvert à tous et propice à l’échange, à la rencontre ou encore à la construction, cette installation présente les démarches menées par les résidents avec les habitants dans ces trois communes, ces expériences proposant de nombreuses pistes à explorer collectivement pour transformer notre regard et repenser ensemble nos lieux de vie.
Au sein de ce Laboratoire des territoires, Territoires pionniers a invité chacune des équipes à poursuivre sa résidence : du jeudi au samedi, un programme de rendez-vous, rencontres – randonnée curieuse, ateliers, projections, exposition…- ouverts à tous, vous est proposé. Au fil du mois, venez rencontrer chaque équipe, échanger avec elle, explorez la ville et expérimentez des démarches collectives, construisez de petites installations et jouez à transformer de façon ludique les espaces urbains…
Inspirations multiples, ce “laboratoire des territoires” ponctué par de nombreux rendez-vous est aussi une invitation à changer notre regard et à imaginer ensemble des actions à mener collectivement pour réinvestir nos lieux de vie.

© Cecile Schuhmann




2019
Le Pavillon, Caen (14)
Rencontre

Podcast “Expériences périurbaines”



Comment de nouvelles pratiques permettent de transformer nos représentations des territoires périurbains ? Architectes, photographes et chercheurs croiseront leurs regards.






Le podcast d'Expériences Périurbaines est disponible sur le site de territoires pionniers, Jeudi 7 mars 2019 , Le Pavillon, Caen

Comment de nouvelles pratiques permettent de transformer nos représentations des territoires périurbains ? Architectes, photographes et chercheurs croisent leurs regards.

En 2018, Jérémie Dru et Antoine Seguin, architectes et photographes de GANG ont été accueillis en résidence par Territoires pionniers à Hermanville-sur-mer. Durant six semaines, ils ont exploré, pratiqué, photographié cette commune périurbaine, et créé avec les habitants des événements conviviaux conduisant alors à de nouvelles expériences de ces espaces.
Par ailleurs, la résidence est venue apporter un complément à l’atelier des territoires sur le thème Mieux vivre ensemble dans le périurbain, démarche portée par le Ministère du logement et de l’habitat durable, pilotée dans le Calvados par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer et en association avec Caen-Normandie-Métropole.

Dans le cadre des 10 ans de l’Archiviolette et pour rendre compte des histoires de construction de l’agence d’architecture, la photographe Hortense Soichet est partie à la rencontre de ceux qui les habitent. Pour ce faire, elle a photographié les logements et habitants qui se sont portés volontaires pour lui raconter leurs aventures avec l’Archiviolette et lui faire visiter leur domicile.

Cette rencontre animée par Lionel Rougé dans le cadre des rencontres du ReHaL (réseau recherche habitat-logement) est l’occasion de revenir sur ces expérimentations qui permettent de valoriser les espaces périurbains.

avec Lionel Rougé, chercheur et maître de conférences en géographie, aménagement et urbanisme à l’Université de Caen Basse-Normandie
Antoine Séguin, architecte et photographe, et Jérémie Dru, photographe, GANG
Hortense Soichet, photographe
Camille Michel, photographe
Marie-Pierre Bernard, architecte, L’Archiviolette
les représentants de la DDTM 14, de Caen Normandie Métropole et de Territoires pionniers
Son - Adrien Melchior