La forêt-ville



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Arpentages du Bois de Vincennes

La forêt-ville accueille celles et ceux qui viennent y exprimer leur culture. Aucun seuil, aucun mur, rien à posséder, c’est un lieu public où chacun.e trouve une forme de liberté. Miroir de la ville minérale, il reflète sa diversité, ses habitants et leur besoin. C’est un «lieu-monde où se jouent des milliers d’histoires».


La ville s’efface et le bois vient combler les manques, rêver y est possible.





Notre projet «La forêt-ville» met en lumière la nécessité de ces instants et lieux où nos contemporains prouvent qu’ils tiennent à leur liberté et l’expriment.

La forêt-ville, ce sont les 1000 hectares du bois de Vincennes qui sont comme un jardin partagé par les habitants de la métropole du Grand Paris. On y joue, mange, fête, dort, se dépense, se repose, se promène... seul.e. ou en groupe, on développe des habitudes, voire des rituels : bref on y vit.






Ce que dévoile cette recherche, c’est le caractère essentiel du banal. La surface plane du bois, support de ces usages, présente une grande variété de paysage : des espaces forestiers, des grandes pelouses ou des prairies, des lacs, des mares ou des rivières...






Depuis que nous commençons à documenter les territoires que nous vivons, parcourons ou étudions, notre duo est captivé par les espaces marginaux, là où les règles de la ville aseptisée se délitent pour laisser les individus se révéler et manifester leurs besoins.
Ce sont souvent des espaces sauvages, où la nature reprend ses droits mais où le vivre-ensemble n’est pas oublié.







Depuis 2021, à la lumière de nos regards d’architectes, notre lecture et approche du bois de Vincennes est enrichie par l’histoire de l’aménagement de ce territoire et son histoire récente.





Nous le traversons et explorons à vélo régulièrement, de jour comme de nuit et à toutes les saisons, qu’il pleuve ou qu’il vente à la recherche de la quintessence de ce qui fait cette forêt-ville.

Au fil de nos arpentages, cette pratique répétitive laisse apparaître un caractère insaisissable qui émane du lieu et des personnes que l’on rencontre. Quelque chose qui dépasse notre regard de photographes-architectes, qui échappe à la sociologie. Quelque chose qui rassemblent individus et foules, à la fois trivial et essentiel que nous tentons de comprendre et de capter.